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2 juillet 2016 6 02 /07 /juillet /2016 18:58
"Tout est Un"... Partant de ce principe fondamental, l'éclectique ne s'y perd absolument pas.
Il suit plusieurs croyances, traditions et déités...sans jamais se perdre.

Chaque déesse forme LA Déesse et donc la part féminine du Grand Tout.
Chaque dieu forme LE Dieu et donc la part masculine du Grand Tout.
Ainsi s'équilibre l'Univers.

Les essences les égrégores sont différents pour chaque Déesse et Dieu mais le font reste le même.
Par exemple, Demeter EST une déesse mère au même titre qu'Isis/Aset, que Maa Devi, que Sri Dewi, que Nemetona ou Cerridwen ou même Hekate, Inanna, Ishtar ou Astarte.
La Déesse à des milliers de noms. La Déesse est toutes les Déesses et elle est Une tout en étant multiple.

J'ai déjà lu dans des commentaires: "Mais tu es infidèles à tes Dieux! Tu passes de traditions en traditions. De dieux en dieux."
Ce n'est pas une question de fidélité. Dans l'optique d'un éclectique, il lui est passionnant de connaître d'autres cultures, d'autres moeurs et traditions au travers de leurs deités. Ceci ouvre d'autres horizons et efface les frontières. Cela permet aussi de s'ouvrir à d'autres pratiques magiques intéressantes à rajouter à notre livre des ombres.
Comprendre les origines du monde et des différentes croyances des hommes, de leur musique, de leur langage... C'est passionnant! Voilà pourquoi j'aime autant l'éclectisme et pourquoi je resterai toujours une éclectique.
C'est ce qui me caractérise.

L'éclectique ne saute pas du "coq à l'âne", il est simplement un boulimique de connaissances et de partages. Il sait s'adapter en toute circonstance pour célébrer et festoyer avec ses frères païens ancrés dans une tradition unique et précise (Asatru, celtisant, Hélène, Nedjeriste, etc...).

L'éclectisme est une grande porte ouverte à la fraternité/sororité et au partage de tous les horizons 😉

Merci à Lillie La Fay !

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 05:27

Les mythes qui ont construit nos sociétés, et notamment ceux du pays de Sumer, les plus anciens décryptés à ce jour, montrent comment la culture patriarcale s’est imposée (à partir des environs de – 2800 avant JC) en combattant puis en effaçant le culte immémorial de la Déesse Mère. C’est le cas notamment de l’Epopée de Gilgamesh.

Françoise, pourquoi êtes-vous allée chercher dans le mythe de Sumer les valeurs du féminin divin ?

C’est le personnage de Lilith qui m’a mise en chemin vers la découverte de la première culture structurée autour du divin féminin ; personnage qui hante les Écritures bibliques ainsi que la Kabbale, le Zohar en particulier, et que met en scène une autre Kabbaliste intitulée « L’alphabet de Ben Syrah ».

On peut y lire qu’avant Ève, la première compagne d’Adam s’appelait Lilith et que celle-ci, constatant qu’Adam voulait la dominer (l’Alphabet de Ben Sirah précise, dans une image très symbolique, qu’Adam en faisant l’amour ne concevait que la position « dessus », Lilith ayant la position « dessous ») s’est rebellée contre lui. Le mythe dit que refusant de se soumettre à lui, elle a demandé des ailes pour s’envoler du paradis, ce qui lui a été accordé par des Anges. Exit donc Lilith du paradis où Adam demeure seul. Il pleure en direction du Tout Puissant, se lamentant du départ de la femme rebelle et demandant une autre compagne. Le Dieu Père l’exauce, modelant pour lui Eve, qu’il tire de l’une de ses côtes et qui symbolise la femme dépendante et inférieure à l’homme. Yahvé étant d’accord avec Adam quant à son statut de dominant. Le mythe raconte que Lilith, de son côté, rencontre Samaël Satan (autre nom de Lucifer, ce qui signifie le Porteur de lumière) et que, d’accord avec elle quant au statut égalitaire de l’homme et de la femme, ils vécurent ensemble dans la vallée de Gehenne. La vallée de Gehenne est l’enfer. Ce qui signifie que les deux personnages, maudits de l’ordre patriarcal (ordre dominé par la figure du Dieu Père), y sont ensevelis dans les Ténèbres, loin de la lumière de vie, car ils symbolisent à eux deux ce que le patriarcat rejette et a voulu effacer : une complémentarité masculine féminine et une parfaite égalité : ni dominant, ni dominé.

Je suis donc partie de l’étude de la Genèse biblique, et de ce personnage occulté de Lilith, pour découvrir qu’à Babylone et avant, à Sumer, bien avant l’émergence du Dieu Père, il avait existé un système culturel où le féminin avait un visage très différent de celui qu’il a dans l’ordre patriarcal : avec des femmes « sauvages », libres et indépendantes, comme Lilith. C’est à travers les mythes de Sumer (pays correspondant en gros à l’Irak) que j’ai pu comprendre comment l’humanité était passée d’une polarité féminine sacrée à la conception du divin mâle qui a entraîné la domination de l’homme. C’est là qu’on découvre l’origine de cette Chute, au sens métaphysique, du féminin qui de sacralisé va être démonisé dans la « deuxième histoire ».

Qu’avez vous découvert ?

Les mythes de Sumer sont les plus anciens écrits décryptés à ce jour, et c’est là que commence l’histoire écrite. On y découvre des sociétés gravitant autour d’un divin féminin, et autour de valeurs radicalement différentes de celles qui fondent l’ordre patriarcal : rapports non hiérarchiques, valeurs nourricières et de partage, sans aucune verticalité, ce sont des valeurs d’échange, dans une ambiance de respect et de confraternité entre les différents éléments qui constituent le vivant, la nature y est respectée et vénérée comme étant la création de la Mère, aimante et nourricière. On peut voir à travers les mythes, tant ceux de Sumer que ceux de l’Égypte ancienne pré-dynastique, que cette culture de la Déesse favorise les arts, la musique, la danse, qu’elle vénère la beauté….

Les temples sont le théâtre de la hiérogamie : on y pratique l’union sacrée du principe féminin et masculin. La notion de péché n’existe pas. On magnifie la vie sous toutes ses formes et d’abord sous celle de l’union sacrée des deux principes vitaux. Ces temples ont le plus souvent la forme de la ziggurat, ou temple à degrés, plantés d’arbres sur chacun des degrés, pour figurer la montagne primordiale, le sommet de la ziggurat étant symboliquement le point sacré, où le ciel et la terre se rencontrent.

La Terre est vue comme le corps de la Grande Mère. Terre où on ensevelit les morts en position fœtale pour qu’ils renaissent vers une nouvelle vie. Ce symbolisme de la terre, matrice des renaissances, étant on le voit profondément différent, quant à son sens, de la pratique de l’enterrement tel que nous le connaissons, dans un système où la terre a été assimilée à la poussière : « Tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière »

Quand on voyage dans les îles de la Méditerranée, sur les traces de la Déesse à Malte, Chypre ou en Crète… on peut encore y voir les vestiges des grands temples de la Déesse, de forme ronde, trilobée et vus d’avion, certains (à Malte en particulier) ont la forme des Vénus paléolithiques, aux hanches gonflées, généreuses…. On a retrouvé en Anatolie (Turquie), des salles souterraines dédiées à l’ accouchement sacré : les murs y sont peints en rouge et portent des reliefs représentant la Déesse Mère qui met au monde son fils, symbolisé sous les traits d’un petit taureau. A cette époque, tous les hommes sont les « fils de la Mère », l’homme est associé à la douceur, au plaisir, goûtant notamment ceux de la chair. Il participe à la vie du temple, y est vraisemblablement danseur, musicien. La culture de la Déesse n’étant étayée sur aucune domination et sur le respect de la nature, le temps de l’homme n’est accaparé par aucun des « grands travaux » qui plus tard, en patriarcat, exténueront le fils, le frère, comme le mari ainsi que le dit l’épopée de Gilgamesh.

****

On sait que la femme est agricultrice, potière, musicienne, danseuse…La grande Prêtresse gère l’économie, les affaires de la cité, entourée d’un conseil d’anciens. Le mariage patriarcal (dominant/dominée) n’existe pas encore et on a tout lieu de croire que le couple est libre, non nécessairement stable.

Chez les « Na » de Chine, survivance des temps où la société était matrilinéaire, l’homme et la femme pratiquent une union libre et « furtive », c’est à dire que l’homme rend visite à la femme mais ne séjourne pas au foyer de celle-ci. Il est quant à lui rattaché au foyer de sa mère et de ses sœurs, où il tient un rôle important auprès des enfants de celles-ci. Cette organisation où c’est, non le père mais l’oncle maternel qui est important pour les enfants, se retrouve aussi en Afrique noire. Le père géniteur n’est pas responsable de ses enfants, en tous cas pas nécessairement : il peut s’en occuper, payer pour eux un certain nombre de choses, mais il n’y est pas obligé. C’est vis à vis de ses neveux et nièces qu’il joue le rôle important de modèle masculin. Modèle qui ici encore semble plutôt de douceur, de tendresse que d’autorité. Cette répartition des tâches, très différente de notre modèle actuel, apparaît harmonieuse, étrangère aux notions patriarcales de verticalité, de hiérarchie et de contrôle.

***

Qui est Gilgamesh ?

Gilgamesh est l’un des premiers héros qui va ensevelir la culture de la Déesse car il amène les valeurs de l’homme conquérant, c’est à dire guerrier. Son époque se situe vers -2800 avant notre ère, à l’Age du Bronze.Après cette date, le culte de la Déesse ne s’est arrêté partout , ni même à Sumer car les peuples de la Déesse ont résisté longtemps à la montée de la nouvelle idéologie dont les valeurs leur étaient incompréhensibles et inacceptables, mais cette période signe les débuts de l’ensevelissement de la Déesse. L’épopée de Gilgamesh se situe à Uruk, l’une des cités-états qui composaient le territoire de Sumer, structurée autour de la Déesse et de ses Grandes Prêtresses, cité que le héros vient conquérir avec une troupe armée, détruisant les temples, incendiant champs et habitations, soumettant les habitants par une attaque en règle qui se révèle comme étant l’une des toutes premières guerres de l’histoire. Ce qui est très important pour la compréhension de l’histoire, est qu’on s’aperçoit bien vite que chaque mythe, de Sumer (mais aussi grecs, Égyptiens, Indiens….) présentent plusieurs strates superposées.

La première strate, la plus ancienne, est l’œuvre des partisans de la Déesse et selon différents indices, elle est l’œuvre des Grandes Prêtresses, qui étaient des lettrées, l’une d’elle, dont l’histoire a conservé le nom, Nisaba, est appelée « l’experte en tablettes », terme qui fait référence au support écrit des mythes : des tablettes d’argile sur lesquelles on écrivait avec un calame quand l’argile était encore humide et tendre. La deuxième strate, postérieure, est patriarcale et chante la louange des héros et des Dieux qui sont venus renverser et remplacer la Déesse. Souvent, il existe d’autres strates encore, de plus en plus patriarcales au fil des époques.

Les trames patriarcales ont généralement conservé les personnages et toute la symbolique de la strate originelle, mais en lui donnant un tout autre sens, de telle façon que ce qui était magnifié dans la première strate, s’y trouve démonisé dans la deuxième :les héros et les Dieux conquérants apparaissant par exemple comme les Créateurs et les Sauveurs du monde, tandis que la Déesse, ses filles et ses fils y tiennent le rôle de démons et de monstres. C’est ainsi que Gilgamesh qui est présenté dans les strates patriarcales, comme un conquérant magnifique, brave, grand et fort, un mâle accompli au courage sans faille, a en fait une autre facette.

A certains endroits de la version sumérienne (première version, la plus ancienne) du mythe, une autre vérité se fait jour : on apprend tout à coup, que « Gilgamesh est un violent et un rustre, un soudard cruel qui viole toutes les filles d’Uruk, ou encore qu’il enlève les fils à leur mère, et qu’il épuise les hommes de la ville vaincue, dans des travaux exténuants… ». On est ici en présence de deux versions opposées du même personnage : l’une a été rédigée par les alliés du héros, c’est à dire les conquérants qui ont vaincus la ville d’Uruk ,et l’autre est racontée par les « fils et les filles de la Déesse », les vaincus, qui voient en Gilgamesh un usurpateur, un pilleur et un violeur.

Gilgamesh, fondateur de l’ordre patriarcal et qui inspirera directement le personnage grec d’Héraclès, est l’ancêtre de notre culture violente, tournée vers la conquête sans fin des biens matériels et la désacralisation du monde, désacralisation du féminin et de l’union d’amour entre les deux grands principes masculin et féminin… Plus tard arriveront dans une suite malheureusement « logique », la violence généralisée, le non respect des équilibres naturels, la pollution, l‘épuisement des ressources de la terre, les armes à destruction massive.. .

***

Que peut on faire aujourd’hui ?

Il nous faut retrouver le « grand féminin », en chacun de nous, homme ou femme, le ré-introduire à part égale à côté d’un pôle masculin non plus conçu comme dominateur et dressé au contrôle, à la hiérarchie et à la seule « rentabilité », mais généreux, responsable et « ami du féminin », loin des peurs, des méfiances et des jalousies que la société responsable de la séparation entre les deux polarités, nous a inculquée…

Il nous faut réconcilier de toute urgence les deux moitiés de l’humain, tâche vitale, et pour cela que la femme tourne le dos aux pauvres rôles de prostituée/servante ou d’hommasse « sans état d’âme », selon une expression très affectionnée aujourd’hui, et que l’homme retrouve sa générosité, sa force morale, sa vitalité au service de la vie et non plus au service de l’avoir, de la compétition et de la guerre qui en découle.

Un certain nombre de mouvements aujourd’hui, essayent de refaire ré-emerger ce monde de la vie, du respect, du partage, de la responsabilité, de la réunion corps/esprit, féminin/masculin, c’est à dire finalement de la joie d’exister ensemble. L’écologie y participe, ainsi qu’un certain nombre d’associations et de courants d’idées qui tentent de casser l’idéologie de la compétition et du seul profit.

Une autre grande lame de fond est celle qui vise à réintroduire l’esprit et le domaine du sens, la spiritualité, à côté du seul souci de l’avoir matériel. Le désarroi de notre époque engendre heureusement, chez de nombreux hommes et femmes responsables, la recherche du sens et l’action généreuse qui vise à retrouver les racines de vie, dans ce fatras de violences ; et l’espoir est qu’ils parviennent à être des Eveilleurs et que le nombre de ces éveilleurs soit de plus en plus grand pour combattre efficacement les forces aveugles de l’avide et mortifère matérialisme ambiant.

***

Un changement est donc possible ?

Une nouvelle ère pourra commencer quand un nombre suffisants d’êtres humains prendra part, par ses actions, par son effort de conscience, à la transformation autour de soi. Mais il ne faut évidemment pas croire naïvement qu’on pourra arriver à cette nouvelle ère dans les mêmes conditions d’opulence matérielle. Il faut que chacun de nous éveille sa conscience et son sens de la responsabilité, et soit prêt à restreindre ses appétits matériels, pour trouver autre chose de bien plus grand, de bien plus essentiel, du domaine du sens et de l’esprit, du partage et de la joie d’avoir été invité sur cette terre pétrie de beauté, de sensibilité et d’intelligence.

Source : http://matricien.org/2012/10/07/a-lorigine-la-deesse-mere-quand-sumer-fut-matriarcale-interview-de-francoise-gange/
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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 12:23

La magie religieuse et les religions chamaniques recourent dans la plupart des cas à une forme de cérémonie d’initiation afin de permettre à une personne étrangère au groupe de devenir un membre reconnu de la religion du clan, du cercle ou du coven. De tels rites témoignent de la nouvelle orientation que l’initié donne à sa vie.

L’existence quotidienne, qui n’est pas seulement profane, n’en déplaise aux traditionalistes sectaires de tous bords, fait office de miroir révélateur et instructif. En effet, une véritable initiation doit permettre à l’adepte de pouvoir évoluer avec la plus grande sérénité possible dans la vie quotidienne. Chaque situation est riche d’enseignement. Chaque instant vécu en toute conscience est un moyen de s’élever, de modifier ses perceptions. Chaque tradition emploie ses propres cérémonies. Le wiccan digne de ce nom est celui qui a reçu ce type d’initiation.

La plupart des cérémonies d’initiation symbolisent l’admission de l’individu au sein d’un coven et son engagement sincère envers le Dieu et la Déesse. Elles sont aussi parfois l’occasion d’une transmission de pouvoir entre l’initiateur et le néophyte. Les secrets de la Wicca ne concernent que des formules rituelles particulières, des incantations, des noms de déités, etc. Pour chaque rituel secret de la Wicca ou pour chaque nom donné à la Déesse, il y en a des dizaines, voire des centaines, qui sont publiés et faciles à obtenir.

Un esprit peut fort bien chevaucher un danseur. La divinité incorpore soudainement l’initié qui perd de vue provisoirement sa véritable identité. Tandis que certains médiums expérimentés, ou ceux et celles qui sont channels, gardent conscience de leur état tout en s’offrant volontairement à cette force qui les dépasse et qui s’exprime à travers eux.

L’initiation correspond au processus, graduel ou instantané, de l’harmonisation individuelle avec le Dieu et la Déesse. Le rituel initiatique proprement dit ne constitue bien souvent que l’écorce, la manifestation extérieure de ce qui se joue vraiment en soi. L’initiation authentique se produit souvent au cours des semaines ou des mois qui suivent, ou précèdent, le rituel concret.

Il est tout à fait possible que la véritable initiation wicca survienne des années avant que l’élève n’entre en rapport avec un guide ou un coven. Cette initiation est-elle moins efficace ou moins réelle parce que la personne n’a pas été soumise à un rituel d’initiation formel célébré par un autre être humain ? Certainement pas.

Petit à petit, vos centres d’intérêt peuvent changer progressivement jusqu’à ce que vous constatiez que vous êtes attentif aux oiseaux, aux nuages, à la splendeur d’un arc-en-ciel ou au bruissement d’un saule pleureur. Il pourra vous arriver de parler aux plantes et aux animaux, d’observer la lune les soirs de solitude. Le coucher du soleil deviendra peut-être un moment magique réservé à la contemplation silencieuse. Il est possible aussi que vous changiez au fil des saisons, que vos énergies corporelles s’accordent à celles du monde naturel. Vous entendrez peut-être la Déesse et le Dieu chanter ou chuchoter dans vos pensées et célébrerez des rituels sans même vous en rendre compte.

Lorsque la Vieille Religion fait partie intégrante de votre vie et que votre relation avec la Déesse et le Dieu est solide, quand vous avez réuni vos outils et que vous pratiquez les rites et la magie pour le bonheur qu’ils vous apportent, vous avez l’état d’esprit adéquat et pouvez à juste titre vous proclamer Wiccan.

L'initiation dans la Wicca sera peut-être solitaire car nous sommes peu nombreux à observer la Vieille religion. Lorsque vous consacrez votre temps à vénérer la nature, le spectacle de la terre qui suffoque sous des tonnes de béton dans l’indifférence générale a quelque chose de décourageant. L’énergie primordiale qui circule dans les « veines du dragon », la vouivre originelle qui est la fille de la Terre-Mère, l’émanation de la Déesse, est sérieusement mise en danger par l’ignorance des êtres humains. La pollution est un cancer qui ronge les bases de la nature. Une vraie conscience écologique protège les arbres et les rivières, la flore, la faune, les océans. Si les druides étaient les précurseurs d’une véritable écologie spirituelle, les wiccans de nos jours ont repris le flambeau et ont à cœur de sauvegarder les fruits sacrés de la nature.

Quand le spectacle d’un coucher de soleil ou du lever de la lune vous remplit d’une joie incommensurable, quand vous voyez la Déesse et le Dieu dans les arbres qui longent les montagnes ou les ruisseaux serpentant à travers champs, lorsque vous sentez les pulsations énergétiques de la terre au cœur d’une ville bruyante, c’est que vous avez enfin reçu la véritable initiation et que vous êtes connecté avec les pouvoirs immémoriaux des indicibles voies divines. Ces pouvoirs sont au cœur de la gnose éternelle. Pouvoirs vitaux et telluriques, chtoniens, magiques, élémentaires. On peut alors parler du vril ou de la vouivre intemporelle, des multiples circuits du monde souterrain et des « veines du dragon » qui sillonnent la Terre-Mère et influencent l’être humain, la faune, la flore, le minéral.

L’initiation revient à vivre l’intensité de la conscience, en harmonie avec les forces d’un univers divinisé, réenchanté par la puissance de notre intime lucidité.

Merci à Lilly La Fay

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11 janvier 2014 6 11 /01 /janvier /2014 12:52

L’Epopée de Gilgamesh, ou la conquête patriarcale de Sumer

Les mythes qui ont construit nos sociétés, et notamment ceux du pays de Sumer, les plus anciens décryptés à ce jour, montrent comment la culture patriarcale s’est imposée (à partir des environs de – 2800 avant JC) en combattant puis en effaçant le culte immémorial de la Déesse Mère. C’est le cas notamment de l’Epopée de Gilgamesh.

Françoise, pourquoi êtes-vous allée chercher dans le mythe de Sumer les valeurs du féminin divin ?

C’est le personnage de Lilith qui m’a mise en chemin vers la découverte de la première culture structurée autour du divin féminin ; personnage qui hante les Écritures bibliques ainsi que la Kabbale, le Zohar en particulier, et que met en scène une autre Kabbaliste intitulée « L’alphabet de Ben Syrah ».

On peut y lire qu’avant Ève, la première compagne d’Adam s’appelait Lilith et que celle-ci, constatant qu’Adam voulait la dominer (l’Alphabet de Ben Sirah précise, dans une image très symbolique, qu’Adam en faisant l’amour ne concevait que la position « dessus », Lilith ayant la position « dessous ») s’est rebellée contre lui. Le mythe dit que refusant de se soumettre à lui, elle a demandé des ailes pour s’envoler du paradis, ce qui lui a été accordé par des Anges. Exit donc Lilith du paradis où Adam demeure seul. Il pleure en direction du Tout Puissant, se lamentant du départ de la femme rebelle et demandant une autre compagne. Le Dieu Père l’exauce, modelant pour lui Eve, qu’il tire de l’une de ses côtes et qui symbolise la femme dépendante et inférieure à l’homme. Yahvé étant d’accord avec Adam quant à son statut de dominant. Le mythe raconte que Lilith, de son côté, rencontre Samaël Satan (autre nom de Lucifer, ce qui signifie le Porteur de lumière) et que, d’accord avec elle quant au statut égalitaire de l’homme et de la femme, ils vécurent ensemble dans la vallée de Gehenne. La vallée de Gehenne est l’enfer. Ce qui signifie que les deux personnages, maudits de l’ordre patriarcal (ordre dominé par la figure du Dieu Père), y sont ensevelis dans les Ténèbres, loin de la lumière de vie, car ils symbolisent à eux deux ce que le patriarcat rejette et a voulu effacer : une complémentarité masculine féminine et une parfaite égalité : ni dominant, ni dominé.

Je suis donc partie de l’étude de la Genèse biblique, et de ce personnage occulté de Lilith, pour découvrir qu’à Babylone et avant, à Sumer, bien avant l’émergence du Dieu Père, il avait existé un système culturel où le féminin avait un visage très différent de celui qu’il a dans l’ordre patriarcal : avec des femmes « sauvages », libres et indépendantes, comme Lilith. C’est à travers les mythes de Sumer (pays correspondant en gros à l’Irak) que j’ai pu comprendre comment l’humanité était passée d’une polarité féminine sacrée à la conception du divin mâle qui a entraîné la domination de l’homme. C’est là qu’on découvre l’origine de cette Chute, au sens métaphysique, du féminin qui de sacralisé va être démonisé dans la « deuxième histoire ».

 

Qu’avez vous découvert ?

Les mythes de Sumer sont les plus anciens écrits décryptés à ce jour, et c’est là que commence l’histoire écrite. On y découvre des sociétés gravitant autour d’un divin féminin, et autour de valeurs radicalement différentes de celles qui fondent l’ordre patriarcal : rapports non hiérarchiques, valeurs nourricières et de partage, sans aucune verticalité, ce sont des valeurs d’échange, dans une ambiance de respect et de confraternité entre les différents éléments qui constituent le vivant, la nature y est respectée et vénérée comme étant la création de la Mère, aimante et nourricière. On peut voir à travers les mythes, tant ceux de Sumer que ceux del’Égypte ancienne pré-dynastique, que cette culture de la Déesse favorise les arts, la musique, la danse, qu’elle vénère la beauté…. 

Les temples sont le théâtre de la hiérogamie : on y pratique l’union sacrée du principe féminin et masculin. La notion de péché n’existe pas. On magnifie la vie sous toutes ses formes et d’abord sous celle de l’union sacrée des deux principes vitaux. Ces temples ont le plus souvent la forme de la ziggurat, ou temple à degrés, plantés d’arbres sur chacun des degrés, pour figurer la montagne primordiale, le sommet de la ziggurat étant symboliquement le point sacré, où le ciel et la terre se rencontrent.

La Terre est vue comme le corps de la Grande Mère. Terre où on ensevelit les morts en position fœtale pour qu’ils renaissent vers une nouvelle vie. Ce symbolisme de la terre, matrice des renaissances, étant on le voit profondément différent, quant à son sens, de la pratique de l’enterrement tel que nous le connaissons, dans un système où la terre a été assimilée à la poussière : « Tu n’es que poussière et tu retourneras à la poussière »

Quand on voyage dans les îles de la Méditerranée, sur les traces de la Déesse à Malte, Chypre ou en Crète… on peut encore y voir les vestiges des grands temples de la Déesse, de forme ronde, trilobée et vus d’avion, certains (à Malte en particulier) ont la forme des Vénus paléolithiques, aux hanches gonflées, généreuses…. On a retrouvé en Anatolie (Turquie), des salles souterraines dédiées à l’ accouchement sacré : les murs y sont peints en rouge et portent des reliefs représentant la Déesse Mère qui met au monde son fils, symbolisé sous les traits d’un petit taureau. A cette époque, tous les hommes sont les « fils de la Mère », l’homme est associé à la douceur, au plaisir, goûtant notamment ceux de la chair. Il participe à la vie du temple, y est vraisemblablement danseur, musicien. La culture de la Déesse n’étant étayée sur aucune domination et sur le respect de la nature, le temps de l’homme n’est accaparé par aucun des « grands travaux » qui plus tard, en patriarcat, exténueront le fils, le frère, comme le mari ainsi que le dit l’épopée de Gilgamesh.

On sait que la femme est agricultrice, potière, musicienne, danseuse…La grande Prêtresse gère l’économie, les affaires de la cité, entourée d’un conseil d’anciens. Le mariage patriarcal (dominant/dominée) n’existe pas encore et on a tout lieu de croire que le couple est libre, non nécessairement stable. Chez les « Na » de Chine, survivance des temps où la société était matrilinéaire, l’homme et la femme pratiquent une union libre et « furtive », c’est à dire que l’homme rend visite à la femme mais ne séjourne pas au foyer de celle-ci. Il est quant à lui rattaché au foyer de sa mère et de ses sœurs, où il tient un rôle important auprès des enfants de celles-ci. Cette organisation où c’est, non le père mais l’oncle maternel qui est important pour les enfants, se retrouve aussi en Afrique noire. Le père géniteur n’est pas responsable de ses enfants, en tous cas pas nécessairement : il peut s’en occuper, payer pour eux un certain nombre de choses, mais il n’y est pas obligé. C’est vis à vis de ses neveux et nièces qu’il joue le rôle important de modèle masculin. Modèle qui ici encore semble plutôt de douceur, de tendresse que d’autorité. Cette répartition des tâches, très différente de notre modèle actuel, apparaît harmonieuse, étrangère aux notions patriarcales de verticalité, de hiérarchie et de contrôle.

Qui est Gilgamesh ?


Gilgamesh est l’un des premiers héros qui va ensevelir la culture de la Déesse
 car il amène les valeurs de l’homme conquérant, c’est à dire guerrier. Son époque se situe vers -2800 avant notre ère, à l’Age du Bronze.Après cette date, le culte de la Déesse ne s’est arrêté partout , ni même à Sumer car les peuples de la Déesse ont résisté longtemps à la montée de la nouvelle idéologie dont les valeurs leur étaient incompréhensibles et inacceptables, mais cette période signe les débuts de l’ensevelissement de la Déesse. L’épopée de Gilgamesh se situe à Uruk, l’une des cités-états qui composaient le territoire de Sumer, structurée autour de la Déesse et de ses Grandes Prêtresses, cité que le héros vient conquérir avec une troupe armée, détruisant les temples, incendiant champs et habitations, soumettant les habitants par une attaque en règle qui se révèle comme étant l’une des toutes premières guerres de l’histoire. Ce qui est très important pour la compréhension de l’histoire, est qu’on s’aperçoit bien vite que chaque mythe, de Sumer (mais aussi grecs, Égyptiens, Indiens….) présentent plusieurs strates superposées.

La première strate, la plus ancienne, est l’œuvre des partisans de la Déesse et selon différents indices, elle est l’œuvre des Grandes Prêtresses, qui étaient des lettrées, l’une d’elle, dont l’histoire a conservé le nom, Nisaba, est appelée « l’experte en tablettes », terme qui fait référence au support écrit des mythes : des tablettes d’argile sur lesquelles on écrivait avec un calame quand l’argile était encore humide et tendre. La deuxième strate, postérieure, est patriarcale et chante la louange des héros et des Dieux qui sont venus renverser et remplacer la Déesse. Souvent, il existe d’autres strates encore, de plus en plus patriarcales au fil des époques.

Les trames patriarcales ont généralement conservé les personnages et toute la symbolique de la strate originelle, mais en lui donnant un tout autre sens, de telle façon que ce qui était magnifié dans la première strate, s’y trouve démonisé dans la deuxième :les héros et les Dieux conquérants apparaissant par exemple comme les Créateurs et les Sauveurs du monde, tandis que la Déesse, ses filles et ses fils y tiennent le rôle de démons et de monstres. C’est ainsi que Gilgamesh qui est présenté dans les strates patriarcales, comme un conquérant magnifique, brave, grand et fort, un mâle accompli au courage sans faille, a en fait une autre facette.

A certains endroits de la version sumérienne (première version, la plus ancienne) du mythe, une autre vérité se fait jour : on apprend tout à coup, que « Gilgamesh est un violent et un rustre, un soudard cruel qui viole toutes les filles d’Uruk, ou encore qu’il enlève les fils à leur mère, et qu’il épuise les hommes de la ville vaincue, dans des travaux exténuants… »On est ici en présence de deux versions opposées du même personnage : l’une a été rédigée par les alliés du héros, c’est à dire les conquérants qui ont vaincus la ville d’Uruk ,et l’autre est racontée par les « fils et les filles de la Déesse », les vaincus, qui voient en Gilgamesh un usurpateur, un pilleur et un violeur.

Gilgamesh, fondateur de l’ordre patriarcal et qui inspirera directement le personnage grec d’Héraclès, est l’ancêtre de notre culture violente, tournée vers la conquête sans fin des biens matériels et la désacralisation du monde, désacralisation du féminin et de l’union d’amour entre les deux grands principes masculin et féminin… Plus tard arriveront dans une suite malheureusement « logique », la violence généralisée, le non respect des équilibres naturels, la pollution, l‘épuisement des ressources de la terre, les armes à destruction massive.. .

Que peut on faire aujourd’hui ?

Il nous faut retrouver le « grand féminin », en chacun de nous, homme ou femme, le ré-introduire à part égale à côté d’un pôle masculin non plus conçu comme dominateur et dressé au contrôle, à la hiérarchie et à la seule « rentabilité », mais généreux, responsable et « ami du féminin », loin des peurs, des méfiances et des jalousies que la société responsable de la séparation entre les deux polarités, nous a inculquée…

Il nous faut réconcilier de toute urgence les deux moitiés de l’humain, tâche vitale, et pour cela que la femme tourne le dos aux pauvres rôles de prostituée/servante ou d’hommasse « sans état d’âme », selon une expression très affectionnée aujourd’hui, et que l’homme retrouve sa générosité, sa force morale, sa vitalité au service de la vie et non plus au service de l’avoir, de la compétition et de la guerre qui en découle.

Un certain nombre de mouvements aujourd’hui, essayent de refaire ré-emerger ce monde de la vie, du respect, du partage, de la responsabilité, de la réunion corps/esprit, féminin/masculin, c’est à dire finalement de la joie d’exister ensemble. L’écologie y participe, ainsi qu’un certain nombre d’associations et de courants d’idées qui tentent de casser l’idéologie de la compétition et du seul profit.

 

Une autre grande lame de fond est celle qui vise à réintroduire l’esprit et le domaine du sens, la spiritualité, à côté du seul souci de l’avoir matériel. Le désarroi de notre époque engendre heureusement, chez de nombreux hommes et femmes responsables, la recherche du sens et l’action généreuse qui vise à retrouver les racines de vie, dans ce fatras de violences ; et l’espoir est qu’ils parviennent à être des Eveilleurs et que le nombre de ces éveilleurs soit de plus en plus grand pour combattre efficacement les forces aveugles de l’avide et mortifère matérialisme ambiant.

Un changement est donc possible ?

Une nouvelle ère pourra commencer quand un nombre suffisants d’êtres humains prendra part, par ses actions, par son effort de conscience, à la transformation autour de soi. Mais il ne faut évidemment pas croire naïvement qu’on pourra arriver à cette nouvelle ère dans les mêmes conditions d’opulence matérielle. Il faut que chacun de nous éveille sa conscience et son sens de la responsabilité, et soit prêt à restreindre ses appétits matériels, pour trouver autre chose de bien plus grand, de bien plus essentiel, du domaine du sens et de l’esprit, du partage et de la joie d’avoir été invité sur cette terre pétrie de beauté, de sensibilité et d’intelligence.

 

Source : http://matricien.org/2012/10/07/a-lorigine-la-deesse-mere-quand-sumer-fut-matriarcale-interview-de-francoise-gange/

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18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 12:04

Le paganisme est le moment où l'histoire de l'homme commence. L'humanité a trempé dans le paganisme. Toutes les langues et les religions ont une origine païenne. Les religions qui se développeront plus tard comme le judaïsme, l'islam et le christianisme ont anéanti toute trace d'une déité féminine en transformant cette religion en religion d'hommes avec juste un Dieu masculin et en laissant les hommes diriger le culte. Les trois religions suivantes ont formaté le peuple et ont été utilisées comme moyen de control plutôt que comme spiritualité.

 

Le Christianisme

Le Christianisme est né du culte du Soleil. Au solstice d'hiver (Noël), le Fils (soleil) voit le jour et c'est à ce moment là que le soleil s'accroche à la constellation de la Croix. C'est aussi au solstice d'hiver que l'étoile du Nord (la plus brillante dans le ciel) s'aligne avec la Ceinture d'Orion composée de 3 étoiles connues sous le nom des 3 Rois.

A Ostara (Pâques), la Terre ressuscite après les mois d'hiver. Quand le soleil revient pour fertiliser la planète, les fleurs bourgeonnent et les animaux commencent à s'accoupler. Ainsi, c'est à ce moment que les dieux et les déesses sortent du monde sous-terrain (comme la déesse Ishtar). Plusieurs dieux païens tels que Attis, Zororastre et Mithra sont frappés d'une ressemblance presque identique avec Jésus Christ : ils ont 12 disciples, sont nés d'une vierge, meurent et reviennent à la vie. Les légendes de l'ancienne Egypte collent presque à la Bible, comme celle de Moïse, ces histoires sont presque identiques à celles du Moïse de la Bible.

Nous voyons toujours Jésus et les autres saints avec un halo solaire derrière la tête dans les images pieuses et sur les vitraux.

Le jour sacré pour les chrétiens et le dimanche (SUNday en anglais, de "sun"= soleil). Les 12 disciples sont les 12 constellations de l'astrologie.

Seuls les prêtres de la haute hiérarchie et le Pape savent cela, c'est pourquoi il y a un obélisque au centre de la cité du Vatican, qui est un ancien monument dédié au Soleil.

 

L'Islam et le Judaïsme

L'Islam et le Judaïsme sont nés du culte de Saturne où les adorateurs de Saturne ont été circonscrits pour montrer leur allégeance à Chronos (Saturne), comme il s'est castré lui-même pour apaiser son père. Uranus et Chronos demandèrent à tous leurs croyants de faire de même. Ainsi, donner la peau de son pénis est signe d'allégeance. Les peuples du Moyen-Orient priaient le dieu Saturne, El (Elohim), ils priaient aussi le Dieu Râ (le Soleil) et la Déesse Isis (la Lune). Ainsi le nom Israël est né d'un amalgame de ces 3 divinités. Le culte saturnien est symbolisé par un cube noir, car la partie nord de Saturne a une tâche géante en forme d'hexagramme (et lorsqu'on tourne un hexagramme apparait un cube).

 

Le Judaïsme est représenté par une étoile à 6 branches et Saturne est la 6è planète après le Soleil. La pierre sacrée de la Mecque est formellement dédiée à la déesse pré-islamique Al-Lat (Allah), Al-Uzza (la Vieille Femme Sage) et Kybella (Cybèle, la Grande Mère des Dieux) adorés par Mohammed et les membres des tribus, les Korahites (de là vient le mot Coran). Cette pierre est nommée le Cube ou Kubaba, maintenant considérée comme le centre de l'Islam moderne, et le symbolisme féminin a été complètement perdu, au profit du Dieu suprême Allah, même si les prêtres de la Kabale sont connus comme les Fils de la Vieille Femme. Le jour saint des juifs est le Samedi (SATURNday, "saturn" = saturne, en anglais).

 

Traduction : Anthéa


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4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 17:08

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Litha est toujours un sabbat particulier pour notre Coven, puisque Hecata Noctua a été fondé ce jour-là. 

Pour l'occasion, nous avons profité que notre chère Elfina soit disponible pour célébrer ce sabbat, non un samedi, comme à l'accoutumée, mais un vendredi. De plus, il y avait de grandes chances pour que la Fête de la Musique tombât à l'eau (jeu de mots libre de droits d'auteur!).

Notre ami Ziegfried ayant raté les messages sur notre groupe Facebook, il n'a pas pu assister à ce sabbat. Grand absent également, Légion, retenu par des problèmes personnels.

Nous avions cependant une invitée. Une de nos amies de longue date, qui s'est révélée étonnament intéressée par la Voie de la Déesse .... C'est ainsi que O.D. s'est retrouvée invitée à notre célébration de Litha.

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Le Repas de Litha

Au menu de ce sabbat :

Apéro : amuse bouche aux champignons flotteurs

Boissons : vin au pamplemousse et jus de pomme pétillant (cadeau de notre invitée !)

Entrée : salade de riz composée (merci Elfina !)

Plat : poulet rôti au citron et sa poêllée de pommes de terre

Dessert : Tarte aux fruits (merci O.D. !)

 

Nous avons profité de l'apéro pour prendre des nouvelles d'Elfina, toujours par maux et par vents. Nous avons aussi répondu à certaines questions de notre invitée.

Le repas s'est passé dans une bonne ambiance. Elfina et O.D. ont pu lier connaissance entre deux bouchées.

Bien au chaud dans la maison, nous avons eu une pensée pour ceux qui, malgré la météo peu clémente, faisaient la fête dehors.

 

Le Sabbat de Litha

Après avoir installé l'autel, orné de fleur et de feuilles, nous avons formé le cercle. O.D. s'est placée par instinct à la porte de l'Eau, relégant Kenshin à la porte de l'Air.

Puis chacun notre tour, nous avons invoqué les Gardiens des Portes. Tous en choeur, nous avons appelé les déités du Coven.

Puis après avoir effectué le rituel de célébration, nous avons utilisé le chaudron pour le rituel de purification.

Chacun son tour, nous avons embrasé le papier sur lequel chacun de nous avions noté nos défauts et/ou problèmes que nous voulions voir disparaître. Après quoi, rassénérés, nous avons remercié les entités et avons clos la cérémonie.

 

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Témoignages

"Première célébration pour moi.

 La magie ça m'a tjs fascinée. Je croix aux fées et sortilèges même si ça peut paraître fou pour certaines personnes c'est pourquoi je n'en parle qu'avec les personnes qui je pense peuvent comprendre et en qui j'ai confiance.

 Avant de venir, je me suis sentie un peu stressée, je me demandais ce qui pouvait bien m'attendre.

 Même sentiment juste avant de débuter la cérémonie. Et puis on commence !

 Ouverture des portes et invocation des déités. Première petite vision, une belle femme a la chevelure très longue et noire, vêtue d'une longue robe bleu-marine, une sensation de protection m'a envahie. Je me suis sentie sereine.

 Intervention de Kenshin et là rien ne va plus : je suis envahie par une tristesse immense, une envie de pleurer toutes les larmes de mon corps, et j'ai réellement pleuré. Deuxième vision un rideau de pluie qui s'ouvre sur un beau soleil mais pas sans conséquences tout ce qui se trouve sous le rideau de pluie est presque inondé et ce qui se trouve sous le soleil est presque brûlé, il n'y a pas de demi mesure et la végétation n'est pas au meilleur de sa forme.

 Fin de la cérémonie.

 Lendemain : une soif terrible j'ai dû boire plus de trois litre d'eau pour ne plus avoir soif et encore ...

 Sur lendemain : envie de pleurer à chaque fois que la pluie s'annonçait ! Et je me suis réveillée en larme. " O.D.


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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 16:25

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Ostara, symbole de renaissance et de découverte de soi, a été l'occasion pour nous de recevoir dans notre assemblée un ami qui cherche sa voie et moultes réponses à ses questions....

Après avoir attendu notre ami Siegfried une bonne partie de la journée (dont la présence doublement indispensable du fait qu'il était le détenteur du plat principal !), victime de pérégrinations de son chauffeur, et après avoir été débusquer notre invité (qui n'osait pas venir), nous avons pu commencer les festivités.

Etaient donc présents pour ce sabbat : Anthéa & Kenshin, Siegfried et Légion ... plus bien sûr notre invité, AL.

Une petite pensée pour notre amie Fairy, trop rare à notre goût, et à Elfina, notre courant d'air humaine préférée !

Au menu du repas : * Apéritif avec soupe grasse et alcools divers

* Feuilletés des bois

* Terrine de poulet aux carottes et pommes de terre

* Coquilles de pommes bananes


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Le repas d'Ostara

L'ambiance bon enfant a fini de mettre à l'aise AL, qui ne connaissait pas Siegfried et assez peu Légion. Nous avons répondu du mieux possible à ses questions, motivées par une curiosité bien naturelle et un fond de crainte bien présent malgré tout.

 

Siegfried nous a raconté l'ensemble de ses mésaventures de la journée, ses aller-retour et sa course contre la montre tandis que nous cherchions à déterminer son heure d'arrivée. Un grand classique de nos sabbats  !

 

Le menu a plu à tout le monde, d'autant plus que nous n'avons pas failli y arriver ! 

 

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Le Sabbat d'Ostara

 

L'autel était décoré de plantes en pot,  de cartes de tarot et de bougies. Comme à l'accoutumée lorsque nous convions une personne à nos célébrations, nous lui laissons le choix de sa place. L'important c'est qu'il s'y sente bien...

Après les invocations d'usage, murmurées avec crainte par AL, nous avons commencé la célébration rituelle d'Ostara.

Notre invité, AL, a eu un petit souci pendant le rituel, une vision un peu musclée pour lui qu'il nous a raconté après et qui expliquait popurquoi il avait un air aussi absent ...

 

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La vision de notre invité

Après les invocations de fin de rituel, une fois que les entités invoquées eurent été proprement remerciées, AL nous expliqua, apeuré, qu'il venait de voir quelque chose d'affreux ...

C'est ainsi qu'il nous parla d'un esprit dans l'ombre, caché par celle-ci, qui le fixait. L'impression de marcher sur des choses bizarres, des visages, dans une forêt d'arbres de pierre ....

Nous l'avons aidé à sortir de la vision, à la repousser loin de lui.

Puis, dès qu'il a été mieux, nous sommes partis nous reposer, fourbus.

 

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 17:05

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Premier sabbat du nouveau calendrier, Imbolc cette année a été riche en émotions et  le signe d'une nouvelle vie pour Anthéa & Kenshin. Déjà par l'arrivée (surprise !) de leur seconde fée, cadeau de la Déesse juste avant Mabon (raison pour laquelle rien n'a été célébré depuis longtemps, Anthéa étant fatiguée après son accouchement). Depusi décembre, la petite tribu a migré pour une nouvelle maison, l'ancienne étant devenue trop étroite, même si tous avons eu bien du mal à nous séparer de cette demeure...

Nous devions initialement célébré Imbolc avec une amie qui en a grand besoin, tant la voix de la Déesse se fait puissante pour elle. Malheureusement, elle n'a pu partager que notre repas, devant repartir avant les célébrations. Une prochaine fois.... 

Etaient donc présents pour ce sabbat, outre Anthéa & Kenshin, notre chère et trop rare Elfina, notre amie LL et son bambin, qui ont dû nous quitter trop tôt dans la soirée, et en invité surprise, BG, plus tard promu parrain de la ptite dernière. 

Au menu des festivités (pour les gourmands qui ont raté l'invitation !) :

* Salade de cresson et endives au jambon

* Pain perdu des montagnes

* Gâteau au chocolat

 

 

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Le repas d'Imbolc

Tout le monde s'est posé à table après un apéritif aux alcools maison (hypocras, vin de roses, clairet). Puis dans un élan collectif motivé par les bonnes odeurs venant de la table, tous avons migré vers la salle à manger. Au cours du repas, suite il est vrai à un sms envoyé par Anthéa, nous avons vu arrivé notre BG préféré, qui s'est retrouvé à partager notre repas, n'ayant pas eu le temps de manger. Devant repartir plus tôt que prévu, notre amie LL a été rejoint à la maison par sa mère (qui devait la ramener chez elle en voiture) qui est restée un moment parmi nous avant de prendre la route.

Une fois les filles au pays des rêves, nous avons entamé les festivités d'Imbolc...

 

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Le Sabbat d'Imbolc

Imbolc est un des sabbats majeurs, symbole du début du réveil de la Déesse, endormie depuis Yule. Sabbat de purification par le feu.

Nous avons utilisé l'énergie d'Imbolc pour nous débarrasser d'un esprit particulièrement retord. Cet esprit était celui de l'ancien occupant de notre nouvelle maison, plutôt pervers. C'est pourquoi nous avons décidé de le bouter hors de nos murs, avec l'aide de la Déesse. 

Quelques jours avant le sabbat, Kenshin s'était appliqué à réaliser une sorte de filet à papillons, sur la base un cerceau d'assise de chaise en métal, de laine et de cailloux. Ce piège devait servir à pièger le fantôme coriace qui polluait notre demeure. De plus, nous avions aussi une petite liturgie à réciter tandis que les garçons parcouraient la maison avec le piège et de l'encens de purification (recette maison !).

Bien sûr, nous avions officié comme à l'accoutumée, récitant les prières usuelles propre à notre coven, avant de célébré Imbolc. Puis,  nous avons attaqué le gros oeuvre....

C'est ainsi que, Elfina et Anthéa, ont commencé à psalmodier la formule conçue pour chasser l'esprit errant, tandis que Kenshin et BG (pour qui s'était une grande première .... ghostbuster !) parcouraient l'ensemble de la maison (sous-sol compris) avec le piège et le brûloir à herbes. Une fois la maison purifiée (et particulièrement enfumée aussi !), nous avons salué les déités ainsi que les Gardiens des Portes. Puis ouvert les fenêtres pour chasser une partie de la fumée !

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31 mars 2012 6 31 /03 /mars /2012 19:12

ostara

 

 

 

 

Une fois n'est pas coutume, la plume est tenue par notre Grand Prêtre et Mitonneur de

bonnes choses ... Kenshin !

 

Comme d'habitude, je ne savais pas ce que j'allais faire à H-24. Du moins, un vague idée, mis très vague et dans un brouillard ...

Pour commencer les festivités, Anthéa fit du Sang de Dragonnet une semaine à l'avance. La veille, j'ai arrêté le menu :

Salade de trésors de printemps aux oeufs peints

Rôti de porc en croute printanière saupiquet avec ses derniers légumes hivernaux

Charlotte à la mousseline de fraise (merci au Padawan)

 Biscuit d'Ostara (pour la cérémonie en elle-même) 

Début des hostilités culinaires 12h avant le repas

Rôti de porc en croute printanière saupiquet

1) mélanger la farine et la "Môle" dans un plat

2) rouler le rôti dedans

3) saisir à feu vif de façon à faire une croute légèrement hâlée

4) réserver sur une grille à part

5) peler et hacher oignon, échalottes, échalions, persil, ail et céleri

6) faire saisir à feu vif le mélange puis laisser compoter à feu doux dans la poêle où la viande a été saisie

7) une fois la compotée bien fondue, y incorporer la farine jusqu'à obtention d'une pâte

8) sortir du feu et laissser refroidir

9) tailler un oignon en rondelles et les déposer sur le rôti

10) masquer le rôti avec la pâte

11) saler généreusement de manière à obtenir une croute fine

12) cuisson : 1h30-2h

 

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Mélan

 

Etaient présents pour ce sabbat d'Ostara, outre Anthéa et Kenshin, Légion, Ziegfried, et tout juste sorti du boulot à une heure raisonnable (mais avec quand même une petite heure de retard !) notre Padawan W.L.

Et des invités surprises que la Déesse nous avait envoyés ! 

 

Le Repas d'Ostara

Après un petit apéritif sympa, whisky et coca avec quelques amuse-bouches. Après la petite salade, en attendant que la viande se réchauffe gentillement dans le four, nous avons goûté à la "patience" crée par Kenshin (dans une casserole faire fondre du beurre avec échalotes, oignons, persillade "maison", compoter, flamber au cognac, mouiller avec du rosé miellé …laisser compoter une deuxième foi et servir tiède). L'impression a été de manger des escargots, sans les coquilles ! Excellent et surprenant !

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Une fois la viande et les légumes réchauffés, nous avons pu continuer le repas. L'accompagnement de la viande était constitué de légumes dits "oubliés" (panais, topinambours, etc), très bon clin d'oeil à l'hiver et aux trèsors de la terre.

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Tandis que nous abordions le virage du dessert, la porte a retenti et nous avons eu la surprise de trouver deux amis, A.R. et P.G. qui avaient précédemment décliné l'invitation du Coven à assister au sabbat. La surprise fut aussi de leur côté car ils pensaient que la cérémonie avait déjà eu lieu, alors que nous célébrons le sabbat après le repas. C'est ainsi qu'ils se joingnirent à nous pour le dessert du Padawan et ensuite pour la cérémonie.

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Le Sabbat d'Ostara 

En plus de la présence physique des éléments, l'autel était orné de notre couronne de branches parsemée d'oeufs en chocolat, de bougies chauffe-plat représentant chaque participant (les membres du Coven et les invités surprise), une Dame du Printemps, les 2 gardiens d'Anthéa et Kenshin, les bougies d'autel (rouges), un verre de vin de sabbat et une part de biscuit d'Ostara (pour la petite fête), divers objets personnels à chacun et quelques plantes pour le renouveau du printemps.

 

Comme d'habitude, les Quatre Tours furent appelées ainsi que le panthéon propre au Coven. Puis Ziegfried s'est lancé dans une série de gauloiseries pour détendre l'atmosphère et rassurer les invités surprises (pour A.R, c'était son tout premier sabbat). Après ces invocations, les prières d'Ostara ont pu commencer.

C'est alors qu'au détour de la cérémonie, Kenshin s'est senti comme happé par la plante qu'il était en train d'éveiller à l'énergie du printemps. Dans l'incapacité de retirer son doigt de la terre, il a demandé à Anthéa une prière pour aider le réveil des énergies terrestres. Anthéa lui a donc passé le Chant d'Invocation à la Mère, ce qui a fini par décoincer les doigts de Kenshin, sous le regard étonné de A.R.

Après les prières d'Ostara, nous avons invoqué le Trèsorier Astaroth, tandis que Kenshin a invoqué Astarté, afin que la prospérité nous accompagne.

Puis, nous avons partagé la part de biscuit d'Ostara et bu la coupe de vin pour clôre le rituel.

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Merci à Ziegfried, Paparazzi officel d'Hecata Noctua !

 

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Commentaires

"Au cours du sabbat, je suis parti en transe, bien plus longtemps que je ne l'ai cru. C'était un appel de ma déesse, car je l'ai négligé ces derniers temps. Il s'est avéré aussi que mon élément n'est pas celui que je croyais. J'ai ressenti un immense froid dans l'annulaire droit tandis que Légion me tenait la main" W.L, Padawan

*

"Petite visite de l'élément eau. Présence inattendue d'une personne imprévue" Ziegfried

*

"Double sensation bizarre : feu, air. Bon aise." P.G., invité surprise

*

"Sensation de froid dans le dos" A.R., invitée surprise

*

"J'ai reçu un "message" de Ghob. Sensation de destruction des omoplates, dague dans le dos. Retour de la Divinité" Légion

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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 01:19

lady & rabbit on moon

 

 

 

 

On associe souvent les lapins à la fertilité.
ils sont associés à la fête de Pâques dans les pays germaniques et anglo-saxons où c'est lui qui apporte les œufs (bien qu'il n'en ponde pas : c'est un mammifère).




La symbolique du lapin

le lapin est un symbole lunaire, héros/martyr régénérateur et bienfaisant ; mais aussi un immortel enseignant aux hommes.

Il faut penser à l’extrême importance du bestiaire lunaire dans cette tapisserie sous-jacente de la rêverie profonde, où se sont inscrits les archétypes du monde symbolique, pour comprendre la signification des innombrables lièvres et lapins, mystérieux, familiers et souvent inconvenants compagnons des clairs de lune de l’imaginaire. Ils hantent toutes nos mythologies, nos croyances, nos folklores. Jusque dans leurs contradictions tous se ressemblent, comme se ressemblent les images de la lune. Avec elle, lièvres et lapins sont liés à la vieille divinité Terre-Mère, Gaïa, au symbolisme des eaux fécondantes et régénératrices, de la végétation, du renouvellement perpétuel de la vie sous toutes ses formes. Ce monde est celui du grand mystère où la vie se refait à travers la mort. L’esprit, qui n’est que diurne, s’y heurte, saisi à la fois d’envie et de crainte devant des créatures, qui prennent nécessairement pour lui des significations ambigües.

Les lapins sont lunaires, parce qu’ils dorment le jour et gambadent la nuit, parce qu’ils savent, à l’instar de la Lune, apparaître et disparaître avec le silence et l’efficacité des ombres, enfin parce qu’ils sont à tel point prolifiques que c’est leur nom que M. Larousse a choisi pour illustrer le sens de ce mot.

La lune tend à devenir parfois elle-même un lapin. Ou du moins le lièvres est-il souvent considéré comme une cratophanie de la Lune. Pour les Aztèques, les taches de l’astre provenaient d’un lapin qu’un dieu avait jeté à sa face, image dont la signification sexuelle est aisément perceptible. En Europe, en Asie, en Afrique, ces taches sont des lapins, ou bien un Grand Lapin, ainsi qu’il appert encore aujourd’hui dans la comptine :



J’ai vu dans la Lune

trois petits lapins

qui mangeaient des prunes

en buvant du vin

tout plein



Quand il n’est pas la lune elle-même, le lapin est son complice ou son proche parent. Il ne peut être son époux, car il faudrait pour cela qu’ils possèdent une nature contraire ; mais il est son frère ou son amant, cas dans lequel leurs rapports ont quelque chose d’incestueux, c’est à dire de sacré gauche. Les années lapins du calendrier Aztèques sont gouvernées par Vénus, frère ainé du Soleil, qui commet l’adultère avec avec sa belle-sœur Lune (déesse THOH). Pour les Maya-Quiché, ainsi qu’en témoigne le Popol-Vuh (sorte de bible des Mayas, véridique ! aucun rapport avec Lorie), la déesse Lune se trouvant en danger fut secourue et sauvée par un héros lapin ; le Codex Borgia (calendrier/cosmogonie Aztèque) illustre cette croyance en rapprochant dans un même hiéroglyphe l’effigie d’un lapin de celle d’une jarre d’eau, qui représente l’astre proprement dit. En sauvant la lune, le lapin sauve le principe du renouvellement cyclique de la vie, qui gouverne également sur terre la continuité des espèces végétales, animales et humaines.

Le lapin devient ainsi un héros civilisateurs, un démiurge, ou un ancêtre mythique. Tel apparait Menebuch, le Grand Lapin des Algonquins Obijwa et des sioux Winebago. Possesseur du secret de la vie élémentaire, qui était déjà reconnu à cet animal dans la glyptique égyptienne, il met ses connaissances au service de l’humanité :

Manabuch apparut sur terre sous les trais d’un lapin et permit à ses oncles et tantes, c’est à dire l’espèce humaine, de vivre comme ils le font aujourd’hui. C’est à lui que remontent les arts manuels. Il combattit les monstres aquatiques des profondeurs ; après le déluge, il recréa la terre et, à son départ, le laisse dans son état actuel.

in Les religions amérindiennes, de Muller Werner

[...]

La mythologie égyptienne renforce encore cette induction quand elle donne l’apparence d’un lapin à Osiris qui va être dépecé et jeté dans le Nil pour assurer la régénération périodique. Aujourd’hui encore, les chiites d’Anatolie explique l’interdiction de manger du lapin car il est une réincarnation d’Ali, pour ces musulmans le véritables intermédiaires entre dieu et les croyants. auxquels ce saint héros à sacrifié deux fils.

On peut encore citer en Inde la Sheshajâtaka (contes Hindoux), où Bouddha est représenté par un lapin se jetant en sacrifice dans les flammes.

Chez les Taoïstes, le lapin est le seul animal capable de préparer la potion d’Immortalité (on le représente alors souvent à l’ombre d’un figuier en train de broyer des simples)

[...]

Dans les cultures païennes, mésopotamiennes, druidiques et scandinaves, le lapin est le symbole du savoir fondamental (inconnu des hommes), de la régénération et du sacrifice.

[...]

Article tiré du Dictionnaire des Symboles, de Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, éd. Robert Laffont



j'avais entendu dire que les acteurs portaient traditionnellement sur eux une patte de lapin, pour les aider à se "transformer" en un personnage à jouer.



Quelques liens sur le sujet :
http://lievrelunaire.blogspot.com/2011/04/le-mystere-du-lapin-blanc-pascal.html
http://sites.google.com/site/pitredelachesnaie/Home/mythes-et-legendes/les-grands-themes/ostara-et-son-lievre


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